Une étude sur les distractions au volant menée récemment en Espagne a enquêté sur l'utilisation de WhatsApp au volant pour des messages (envoi et lecture) et la gestion des risques et des excès de vitesse qui en résultent.
En Espagne, les distractions au volant ont causé 32 % des accidents enregistrés en 2018, avec l'utilisation du téléphone mobile comme source principale de distraction. Plus de 40 % des conducteurs espagnols reconnaissent envoyer des messages en conduisant, une tendance qui devrait continuer voire augmenter dans les années à venir, à cause du développement des smartphones et des applications de messagerie instantanées telles que WhatsApp.
Selon des études sur la conduite, les interactions manuelles avec un téléphone mobile augmentent considérablement le risque d'accident, car elles provoquent une distraction visuelle. Il semble que des mécanismes d'autorégulation se produisent également sous le coup de la distraction, comme le fait de porter moins d'attention à la tâche secondaire, ou de corriger la position du véhicule ou sa vitesse de façon démesurée.
Lorsque les conducteurs sont distraits par des messages, leurs comportements sont différents selon qu'ils lisent ou qu'ils écrivent le message. La lecture semble avoir une influence plus importante sur la vitesse et le temps de réaction, alors que l'écriture des messages influe sur la vitesse et les changements de file, ce qui indique des niveaux de demande différente au niveau de la conscience.
En association avec la distraction causée par l'écriture de messages textes, des études ont montré que les gens réduisent leur vitesse selon certaines caractéristiques de la route, dans une circulation forte, et lorsqu'il y a plus d'informations visuelles, comme en ville. De la même manière, des preuves montrent que certaines caractéristiques du conducteur, telles que l'âge, le sexe ou d'autres traits de la personnalité ont un impact sur la gestion de la vitesse.
En conduisant, il faut faire des recherches précises dans un environnement rempli d'informations visuelles afin de produire une réponse rapide et efficace, qui peut s'avérer vitale pour des raisons de sécurité. Nous adaptons également nous-mêmes la vitesse du véhicule selon les informations visuelles de l'environnement ; par exemple, réduire la vitesse pour respecter la signalisation routière, par anticipation d'un danger potentiel ou pour s'adapter à la circulation.
Une vision diminuée peut engendrer des périodes de distraction plus longues par rapport à la route lors de l'envoi d'un message texte, conduisant à une réduction plus importante de la vitesse par mécanisme de compensation. La conduite et l'envoi de messages sur WhatsApp sont deux tâches qui demandent une attention visuelle, on peut donc s'attendre à ce qu'une vision diminuée ait une influence sur les mécanismes d'adaptation de la vitesse, mais ce problème n'a pas fait l'objet de recherches dans les études précédentes.
L'utilisation de WhatsApp au volant d'un véhicule en mouvement implique des interactions visuelles et manuelles, ce qui représente un problème majeur en termes de sécurité routière. Si vous souhaitez éliminer ce genre de comportement et détecter l'usage du téléphone au sein de votre flotte, parlez-en avec nous.
