En 2022, près de 40 millions d'amendes ont été dressées sur les routes en France, selon les chiffres de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) publiés en décembre dernier. Ce chiffre, qui approche le record de l’année 2017, n’a pas de quoi rassurer les gestionnaires de parc automobile, directement concernés par les infractions commises au volant des véhicules de société, et en particulier par les amendes associées.
Le site Auto-Moto a présenté le classement des infractions relevées au cours de l’année passée. Comme attendu, les excès de vitesse constituent le premier type d’infraction relevé, avec 15,1 millions de contraventions dressées. Viennent ensuite, en deuxième et troisième position du classement, les amendes liées au stationnement, plus précisément 11,05 millions d'infractions pour mauvais paiement et 7 millions pour stationnement gênant ou dangereux. Suivent les infractions aux règles administratives, telles que l'oubli des papiers du véhicule, l'absence de contrôle technique, ou la non-conformité des plaques d'immatriculation, qui ont donné lieu à 1,62 million d'amendes. Ces dernières surpassent les infractions aux règles de conduite, comme l'utilisation du téléphone au volant ou le franchissement de ligne blanche, qui ont abouti à 1,48 million de PV, mais aussi les infractions aux règles de priorité, avec 829 000 contraventions.
Connaître les principales infractions commises constitue un enjeu pour les gestionnaires de flotte automobile afin de leur permettre d’adopter des mesures dans l’objectif de limiter les amendes liées à des infractions commises avec des véhicules de société. Selon les prévisions d’Auto-Moto, les gestionnaires de flotte automobile auront encore du souci à se faire en 2023. En effet, le nombre de contraventions pourrait augmenter davantage en raison de l'installation de pas moins de 4 600 nouveaux radars le long des routes, y compris des appareils de dernière génération capables de détecter certaines infractions jusqu'alors difficiles à repérer. De plus, les collectivités locales seront autorisées à installer leurs propres appareils de contrôle. Enfin, le contrôle des Zones à Faibles Émissions (ZFE) sera également renforcé, ce qui pourrait entraîner des amendes pour les véhicules de société ne respectant pas les normes d'émissions.