Selon l'Association des transports routiers (RHA), la pénurie de chauffeurs atteint un niveau d'alerte au Royaume-Uni, avec une demande croissante au sein des chaînes de logistique alors que le pays se remet du Covid-19. Le RHA appelle le gouvernement à prendre de toute urgence une série de mesures afin d'aider à recruter et à former des chauffeurs.
La pénurie de chauffeurs poids lourd apparaît également comme l'un des défis principaux pour l'industrie de flotte commerciale dans un livre blanc de Shell et Frost & Sullivan, Navigating Roadblocks in the Long-Haul Road Freight Industry (Se frayer un chemin à travers les obstacles dans l'industrie du transport routier à long terme), qui apporte un éclairage sur la situation de l'industrie alors que le monde se remet de la pandémie.
Selon Frost & Sullivan, la valeur de l'industrie du transport routier dans le monde s'élevait à $ 3,1 billions (€ 2,62 billions) en 2020, avec une baisse estimée entre 15 % and 25 %, selon le marché, en conséquence du Covid-19. Cependant, avec l'amélioration de l'économie, les prévisions annoncent que les revenus du transport vont augmenter de 4,3 % en moyenne et par an entre 2020 et 2025.
“La demande croissante au sein des chaînes de logistique et la réouverture des commerces non essentiels et d'une partie du secteur de l'hôtellerie ne fait qu'empirer la situation,” déclare Richard Burnett, directeur général de RHA.
La pandémie s'est également traduite par la perte d'environ 12 mois de formation et de tests pour les chauffeurs, alors que le commerce en ligne représente environ 28,1 % du total des ventes en 2020, contre 19,2 % en 2019.
Afin de lutter contre cette situation, les chauffeurs poids lourds peuvent désormais augmenter leur limite quotidienne de conduite de neuf à dix heures ou changer leur repos hebdomadaire le lundi. Le département des Transports a annoncé que l'assouplissement des règles reflète les “circonstances exceptionnelles” qui découlent de la pénurie de chauffeurs poids lourds causant “d'importantes pressions sur la chaîne logistique”, mais les associations de sécurité routière et les experts en sécurité n'approuvent pas tous ces mesures et pensent que la pression est mise sur les chauffeurs poids lourds, qui en portent le fardeau.