Selon l’enquête annuelle d’Axa Prévention, les Français ont des comportements dangereux au volant, ils commettent en moyenne 9 transgressions du code de la route sur un trajet de 17 km ! En 2016, la mortalité routière a encore augmenté, c’est la troisième année consécutive qu’elle est en hausse ! C’est la preuve que certains automobilistes adoptent des pratiques à risques et ne respectent pas les mesures de sécurité sur la route.
On a pu constater que les comportements à risques étaient bien supérieurs chez les professionnels, sur un trajet de 17 km un conducteur professionnel comment en moyenne 11 infractions.
Mais comment expliquer qu’autant d’infractions sont commises par des professionnels, en principe formés à une conduite plus sûre ?
- Ils effectuent de plus longues distances et peuvent vouloir gagner du temps en conduisant plus vite et en enfreignant le code de la route : non-respect du feu orange, des zones à 30 km etc.
- Les repas d’affaire et l’alcool au volant, un mythe qui perdure : 30 % des professionnels prennent la route avec plus de deux verres après un repas d’affaire.
- L’utilisation du téléphone : il est très utilisé par les professionnels en tant que GPS, pour envoyer des SMS ou appeler et ce malgré son interdiction par la loi.
Imposer des règles de sécurité routière au sein d’une entreprise peut être compliqué, surtout que ce sujet concerne à la fois la sphère professionnelle et à la fois la sphère privée. Toutefois, tout incident survenant pendant les heures de travail est une préoccupation fondamentale pour l’entreprise qui se doit d’éduquer ses employés.
Alors, quelles options peuvent être mises en place par une entreprise afin d’éviter les pratiques à risques ?
1. La bonne “vieille méthode” impliquant contraintes et sanctions : interdiction de l’usage du téléphone, interdiction de la consommation d’alcool et de stupéfiants, bridage du véhicule...
2. La sensibilisation par la prévention : les campagnes publicitaires, aborder les risques juridiques et les sanctions en cas d’infractions.
3. Le management “positif” : montrer l’exemple, aborder les risques en communiquant tous ensemble, fixer des objectifs réalisables.
4. L’identifiant conducteur : cet outil sert à identifier rapidement qui est au volant du véhicule et surveille le style de conduite grâce à un logiciel de télématique. Les données recueillies par le logiciel permettent au gestionnaire de surveiller le véhicule et si besoin est, former le conducteur à une conduite plus sûre et économique.
5. Les challenges conducteurs : les employés sont motivés grâce à des enjeux et objectifs organisés de façon ludique (avec une récompense pour le meilleur conducteur par exemple).
6. Exiger la déclaration des accidents évités de justesse : en parler avec le conducteur permettra de débanaliser l’incident.
7. Envoyer les conducteurs en formation au-dessus d’un certain seuil de kilomètres parcourus.
Mettre en place ces méthodes au sein de l’entreprise est fondamental. De plus, ne négligez pas l’adoption d’une politique de communication : la prévention passe par la prise de parole et une politique écrite et signée, accessible par tous les employés. L’exemplarité est également de rigueur, si vous n’adoptez pas une conduite appropriée, pourquoi vos conducteurs le feraient-ils ?