Il existe de nombreuses idées reçues concernant la gestion de flotte, et elles ne sont pas toutes réalistes. Passons en revue 5 de ces mythes qui peuvent concerner à la fois les gestionnaires de flotte et les conducteurs.
Il existe toujours l’idée selon laquelle le travail de gestionnaire de flotte ne nécessiterait que peu d’engagement professionnel et peu d’heures de travail pour être mené à bien. Ceci est faux. En plus d’être en constante évolution du fait des évolutions technologiques, ce poste nécessite de nombreuses heures de travail et ne connaît pas la routine. Les gestionnaires doivent pouvoir gérer les crises et savoir prendre des décisions en permanence.
En réalité, il est difficile de donner des dates exactes pour lesquelles les véhicules doivent être amortis, ce chiffre est à adapter à chaque situation. Dire que l’amortissement d’un véhicule doit être de 2% par mois est illusoire, il correspond à un chiffre “type” pour une situation “type”. Un véhicule en milieu urbain ne sera pas amorti aussi vite qu’un véhicule accumulant plus de kilomètres en milieu rural, le taux d’amortissement doit donc être adapté en fonction. Cela permettra aussi de mieux gérer sa trésorerie en programmant les remplacements au fur et à mesure.
En cas d’accident, la plupart des entreprises ont les moyens de savoir si c’est la faute du conducteur. Les entreprises considèrent d’ailleurs souvent que c’est lui qui est en tort en cas d’accident. Or, c’est essentiellement la politique de gestion de flotte qui est en cause. Celle-ci ne peut pas demander aux conducteurs de simplement éviter de causer des accidents, elle doit aussi mettre en place des mesures concrètes pour éviter tout risque. Par exemple, obliger le conducteur à s’arrêter à toute intersection jusqu’à ce qu’elle soit entièrement dégagée.
Ne jamais dire jamais. Certes, il est vrai que certaines réparations ne sont pas rentables pour l’entreprise, mais d’autres valent la peine d’être faites pour éviter de voir le prix de vente baisser. Un simple calcul permettra de voir si le coût des réparations reste inférieur à la décote faite le cas échéant.
Une autre idée erronée. Les conducteurs ne font pas toujours les bons choix, certaines circonstances peuvent les entraîner à privilégier les économies de temps plutôt que les économies de carburant. Néanmoins, les bons employés comprennent que les ressources et outils dont ils ont besoin pour faire leur travail ont un coût et qu’ils leur est préférable d’en prendre soin. La société peut aussi tenir le conducteur pour responsable en cas de dépense d’argent inutile.