La gestion des véhicules de société est une préoccupation majeure pour de nombreuses organisations. En effet, les coûts associés à la possession et à l'entretien du parc automobile peuvent représenter une part significative du budget global d’une entreprise. Dans le contexte actuel d’inflation, il est d’autant plus essentiel pour les gestionnaires de flotte de comprendre et maîtriser ces dépenses. Ils se doivent donc d’estimer le coût total de possession prévisionnel. Pour cela, il convient d'identifier les différentes catégories de coûts qui le composent. On en distingue 5 principales.
- Coût de dépréciation : c’est la différence entre le prix d'achat du véhicule (y compris les éventuels bonus ou primes) et sa valeur de revente prévisionnelle. Ce coût représente en moyenne 41% du coût total de possession (TCO) d'un véhicule particulier, selon l’Observatoire du véhicule d’entreprise.
- Frais fiscaux et sociaux : ces frais, qui comprennent les cotisations sur les avantages en nature pour les employés, représentent généralement entre 20 et 30 % du TCO. Leur calcul est toutefois complexe, car il implique de multiples règles fiscales à prendre en compte, notamment les différences entre les types de véhicules, ou les amortissements non déductibles (AND) auxquels sont soumis certains véhicules. De plus, ces règles sont sujettes à des changements fréquents, surtout depuis la mise en place de la fiscalité environnementale.
- Frais d'utilisation : de proportion équivalente au frais fiscaux et sociaux, ce poste englobe les coûts liés à la maintenance préventive, aux éventuelles réparations hors garantie, aux changements de pneus, ainsi que les primes d’assurance.
- Coût de l'énergie : il s'agit des coûts liés à la consommation de carburant nécessaire à l'utilisation du véhicule. Ce coût est déterminé par le kilométrage, mais aussi par le comportement du conducteur et la motorisation du véhicule.
- Frais financiers et de gestion : frais liés aux intérêts d'un emprunt bancaire et à la gestion comptable. Relativement peu élevés, ils représentent en moyenne 3 % du TCO.
S’il est essentiel de calculer le TCO prévisionnel pour aborder la gestion des véhicules de société, prendre en compte à la fois le TCO conducteur et le TCO flotte est également recommandé. Ces indicateurs permettent respectivement d’intégrer les différences individuelles entre conducteurs et d’évaluer les effets des mesures d'optimisation de l'organisation. En outre, le rendement apporté par les véhicules de société et les alternatives de transport pour certains types de trajets doivent aussi être étudiés. Pour répondre à l’ensemble de ces questions, on s’intéressera à un autre indicateur, qui offre une vision globale de la mobilité : le TCM (Total Cost of Mobility).