L'urgence de décarbonation, de surcroît, va accélérer le processus d’électrification de la flotte (de transport ou de service) qui est indispensable à la réalisation des objectifs climatiques globaux, mais la transition d’une flotte thermique (de diesel et essence) vers des véhicules 100 % électriques n’est pas si simple. Alors que la réglementation comme la nécessité environnementale commande l’électrification de la flotte, nombreux sont encore, en dépit de la mise en œuvre des grands objectifs, les ménages, les entreprises et les collectivités qui ont du mal à renoncer aux moteurs thermiques fonctionnant encore sous l’effet des exigences économiques et opérationnelles quotidiennes. Un compromis devra être trouvé entre l’ambition écologique et les réalités du terrain.
La transition vers l’électrique se trouve fortement encouragée par la pression réglementaire et par des objectifs RSE, notamment avec des lois comme la Loi Lom qui impose des quotas croissants de véhicules électriques dans les flottes d’entreprises. Dès 2024, 20 % des flottes de plus de 100 véhicules devront comporter des véhicules électriques, 40 % en 2027 et 70 % en 2030. Toutefois, malgré l’injonction d'électrifier le parc, plus du tiers des flottes du segment du transport routier sont toutes essence ou diesel. La transition vers une mobilité décarbonée s’avère ainsi entravée, aux dépens d’une véritable mobilité durable !
Les freins à l’implémentation d’une flotte électrique sont nombreux. D’abord, le prix d’achat. Si les véhicules électriques se révèlent généralement plus onéreux à l’achat que les thermiques, des aides financières et fiscales ont le mérite de réduire une partie de la différence. Ensuite, tous les véhicules à vocation électrique sont rarement capables de répondre aux besoins des entreprises, que ce soit faute de modèles disponibles ou à cause de leur autonomie insuffisante. Enfin, la mise en place de bornes de recharge et la formation des conducteurs à la nouveauté que représente la technologie électrique constituent autant de freins à la mise en place des flottes électriques.
Il est envisageable de passer à des véhicules de transport au gaz dans le cadre de flottes, en le faisant progressivement et avec réflexion. Le remplacement des autos thermiques par les autos électriques, au regard des besoins fonctionnels spécifiques de la mission de chaque véhicule pour rendre cette transition moins perturbante, peut représenter une première approche. La première étape vers la transition se fait plus aisément par l’attribution de subventions gouvernementales, mais l’accompagnement pour l’infrastructure et la mise en œuvre de plans de flotte ramènerait plutôt vers la transition. On pourrait relancer ces initiatives pour permettre de travailler sur des moyens d’appui à l’installation des bornes de recharges et mettre en place les outils adaptés, pour une formation mieux adaptée à l’usage des conducteurs des véhicules, pour accompagner ceux à qui l’on confie un nouveau véhicule en vue de rassurer les équipes sur la sécurité de la conduite de l’auto électrique, sur son autonomie et modalités de recharges. Malgré le fait que certains aspects sont encore à identifier, l’approximatif paradigme écologique, économique et d’image pour l’entreprise rendent cette évolution cohérente.
L’acheminement vers le véhicule électrique dans un marché dominé par un modèle fossile est un vrai défi. Une conduite stratégique, un soutien financier et l’innovation seront nécessaires. Pour un accompagnement personnalisé dans cette transition, contactez Transpoco pour identifier la flotte à remplacer, le suivi des performances de la flotte dans l’électrique et la gestion optimale des recharges. C’est ensemble que nous construirons l’avenir.